A vrai dire l'article de l'Humanité signé  Jessica Stéphen nous a laissés pantois. En gros se préparer c'est apprendre les gestes qui sauvent.

Heureusement les  communistes   ont une vision moins restrictive. Investir pour mieux prévoir doit être  la priorité, ce qui bien entendu ne signifie pas que sauver ne  soit pas  la priorité lorsque la catastrophe est là.

Les militants palavasiens ne s'attendaient pas à lire dans   l'Huma ce que nous rétorquent  ceux qui refusent les travaux de protection. "Lutter c'est sauver des vies quand le malheur est là".

Prenons un exemple.  L'Huma sait depuis toujours que lutter contre les  accidents de travail, ce n'est pas seulement apprendre  à faire un garrot  ou a placer la victime sur un brancard. C'est adapter le poste de travail, créer des sauvegardes , obliger le patron à dépenser quelque argent  pour la PREVENTION.

Et ce ne serait pas possible pour les catastrophes climatiques?  Nous attendons un article moins fidèle à l'AFP et à la Croix Rouge.

Henri Ausseil

François Lecointre, né le 6 février 1962 à Cherbourg, est Général d'armée, le plus haut grade possible. Il a  été chef d'État-Major des armées et chef du cabinet militaire du Premier ministre. Il est grand chancelier de la Légion d'honneur depuis le 1ᵉʳ février 2023, et désormais libre de paroles  .Il vient d'écrire "Entre guerres " ouvrage pour lequel il a été longuement interrogé par notre télé nationale.  Il a son article dans Wikipédia. Il n'est donc pas un agité du bocal.

On ne peut pas dire que sa carrière se soit traduite par de brillants succès militaires. Comme a dit Hugo à propos d'un de ses semblables,  il a trop chu. On peut  plutôt  parler d'une longue suite de non victoires,  en Afrique , en Afghanistan et en Syrie, vous connaissez le destin de Barkhane et de la Françafrique. Il  est donc  étroitement  associé  aux insuccès militaires répétés  soigneusement camouflés mais bien réels

Ce qu'il dit mérite donc d'être médité:

• Dans la grande tradition des généraux  vaincus d'Indochine et d' Algérie , il nous explique n'être responsable de rien. , "Les armées ont essayé de préserver un modèle qui autoriserait la remontée en puissance, sans perdre certaines compétences particulières, mais elles sont aujourd'hui réduites dans une armée petite."  Ce sont les militaires qui gagnent les guerres mais ce sont les civils qui les perdent.
• Il entérine  la perte de souveraineté de la France :"nous ne serions pas aujourd'hui en situation d'un engagement de masse dans la durée, autrement qu'en coalition ou avec une alliance".
• Pour lui la guerre est un accomplissement  "Le terme guerre est toujours un terme très compliqué qui peut appeler beaucoup de sémantiques et d'explications différentes alors que ce dont je parle, c'est la façon dont tous nos soldats sont confrontés à cette réalité qui s'impose à eux et comment elle les amène à vivre une forme d'humanité particulièrement dense".   Qu'accessoirement bien des civils innocents soient victimes  de cet accomplissement ne l'effleure pas.
• Il a parlé dans une autre  interview "de l'obligation pour l'Europe de retourner en Afrique afin d'aider à la restauration de l’État et au retour des administrations et du développement".

Atlantiste , partisan de la force et de la recolonisation  il a été à la tête de notre armée. Placer de tels fossiles  à des positions décisives alors  que le monde change et que l'armée  exigerait des Foch ou des De Gaulle  aptes à comprendre ce qui change  en dit long sur l'état  d'esprit de ceux qui nous gouvernent.

Le débat sur la Kanaky  à Montpellier à l'initiative de Rencontres Marx avec le Sénateur Robert Xowie, Daniel Wea président du MIKF et François Roux avocat du FLNKS   a été un grand succès. La salle Nogaret était presque pleine et pour un bon tiers avec les Kanaks de la région. Le débat  a duré longtemps  les questions ont été nombreuses et le résumer est impossible. Nous nous contenterons donc des points forts du point de vue du blog.

• Les accords de Matignon et Nouméa de 1983 ont permis 30 ans de paix, et étaient une amorce de décolonisation. Le préambule  de l'accord lu par Maître  Roux ne laisse planer aucun doute.  Certains natifs de France privés de vote  par l'accord sur le corps électoral appelé à décider  ont porté plainte devant les tribunaux français.  Et le représentant de la France y a plaidé  à l'époque que l'accord relevait du droit international. Ils ont été déboutés.
• Modifier unilatéralement le corps électoral  pour submerger  les Kanaks c'est dire le contraire. On ne change pas de politique quand un gouvernement change  lorsque des accords ont été signés engageant la France. Ce n'est pas  un problème français.  Les Kanaks n'accepteront pas ce reniement d'accords  solennels. C'est la Cour de Justice internationale qui est compétente. Un précédent existe  entre la Grande Bretagne  et  l'Ile Maurice.   Et  le développement de l'île est impossible tant que la stabilité n'est pas assurée.  Et la colère gronde.
• La Kanaky ne sera pas le pays des Kanakes mais de tous ceux qui vivent sur ce territoire, quelle que soit leur couleur de peau, leur religion ou leur opinion. Les biens seront garantis, mais aussi les droits coutumiers. en somme une nation arc en ciel.
• La Kanaky a besoin de nous pour  que la raison l'emporte. C'est la lutte pour la décolonisation qui continue.

Cela n'épuise pas le sujet puisque toute  l'Outremer , avec des conditions partout différentes. exige la fin du néo colonialisme. Robert Kissous a promis que RML ferait tout pour  qu'un débat plus large  soit organisé.

Sylvestre Huet nous en apprend de belles sur les fourmis.  Vous pensiez  comme moi que la reine pond en se tournant les pouces et que les ouvrières bossent, c'est leur destin. Il y aura toujours des patrons.

  Vous et moi avons tout faux.  La reine n'existe que par les ouvrières. Si elle a beaucoup d'ouvrières elle se contente de pondre. Mais si le nombre d'ouvrières diminue  la reine quitte sa spécialisation de pondeuse, de manière progressive. Quitte à se remettre au boulot.

La Fontaine en aurait fait une fable. Le blog se contente de vous proposer d'en tirer la substantifique moelle.

Les Etats-Unis ne se résument pas à Biden et Trump.  Trop lentement mais sûrement,  United Auto Workers fait exploser les bases d'une société toute à l'avantage des patrons, au moins chez les fabricants d'automobiles.

Syndicats aux petits oignons, arrangements entre amis, c'est fini chez Volkswagen. 73%   des salariés ont  voté pour que UAW  soit LE syndicat qui ne s'aplatira pas devant les actionnaires. Et c'est dans le sud ou des siècles d'asservissement font encore courber les têtes! Le pays des "Oncle Tom" bien obéissants. Les États-Unis n'ont pas fini de nous surprendre.   Quand les idées progressent, le cadre pourtant  très  contraignant est impuissant.