PCF Littoral,
"entre Lez et Vidourle"
Lattes-Grande Motte-Lansargues- Mauguio-Palavas -Pérols
Furst-Neuhauser est une boulangerie industrielle. Le patronat est le même qu'ailleurs. Mais la CGT a réussi un rapport de forces qu'on ne trouve pas suffisamment ailleurs. 32 heures de travail, 20 embauches en CDI. Le patron ne récupérera pas les heures "perdues" en faisant travailler plus pendant les 32 heures.
La lutte a permis de constater que malgré 45% d'absentéisme 95% de la production a été réalisée. La productivité française , une des plus fortes du monde, a été prouvée par le réel. Mais elle ne doit pas profiter qu'au patron.
Du coup toutes les normes seront respectées, y compris l'hygiène, ce qui est bon pour les consommateurs.
En somme une leçon de politique.
Mercredi 17 novembre, la CGT et des associations d'usagers manifestaient gare Saint Roch. L’heure était à une convergence des luttes Un appel national à la grève avait été déposé par les deux syndicats majoritaires au sein de la SNCF (CGT – Sud rail) pour peser sur les négociations salariales au sein du groupe ferroviaire, qui se tenaient à Paris. La table ronde parisienne revêt une importance considérable aux yeux des salariés. .car les insuffisances ont des conséquences directes sur les conditions de travail des salariés et sur la qualité du service rendu au public : Le service de transport SNCF fait face à une ouverture à la concurrence, ce qui la déconnecté des demandes syndicales et citoyennes. Ces prises de paroles voulaient révéler des craintes partagées entre salariés et usagers, qui unis, peuvent faire preuve d’une démonstration de force en se mobilisant dans la rue.
Dans un autre secteur tout aussi important,, la TAM métropolitaine le paysage est très différent. . La Métropole prépare la gratuité ce qui en soi est une visée progressiste..Mais le syndicat réputé corporatiste FO à lancé vendredi dernier une grève suivie des conducteurs. FO nous interpelle et nous devons prendre au sérieux ce qui est dit en le vérifiant.. La préparation de la gratuité se ferait non en maintenant les fréquences et la qualité du service public mais en diminuant la voilure afin de conserver un déficit supportable pour le budget métropolitain. Midi libre a fait état de doléances d'usagers qui vont dans ce sens. Si cela se vérifie, une question de fond se pose aux partis, à la CGT et à nous. Une mesure progressiste mise en oeuvre sans les moyens adéquats mérite t-elle d'être défendue telle quelle, ou faut-il établir des convergences pour maintenir la qualité du service public ? Faut-il se préoccuper de la manière dont la mesure sera financée , en faisant par exemple participer les entreprises ?
Le faire pour le rail et l'ignorer à la TAM serait incompréhensible.
Le débat est lancé.
Le Haut Conseil concerné va rendre sa copie. La complémentaire santé est l'objet d'un âpre débat. Les assurances et le privé luratif craignent d'être éjectés. Au vu du rapport de la Cour des Comptes ce serait souhaitable. Les complémentaires disparaîtraient dans une grande sécu.
Comme toujours cette apparence d'un pas en avant est trompeuse. 100 000 salariés du secteur risquent d'en faire les frais. Toujours la bible de la baisse des dépenses publiques au prix d'une dégradation de plus. L'enfer est pavé de bonnes intentions.
Les précaires énergétiques sont de plus en plus nombreux avec la hausse des prix. EDF fait un geste mais de peu d'importance. un fusible limitera la consommation. Plus question de se chauffer , il faudra des appoints ou se geler.
Pour les 3 millions au moins de gens concernés, les économies d'énergie, c'est quoi?
La cour de Cassation et le Conseil d'état par leur jurisprudence protègent les lanceurs d'alerte. Une filiale de L'Oréal n'en a cure. Des accords secrets sont signés par une filiale avec les jaunes élus du personnel permettant des licenciements illégaux "à titre personnel" et un statut dérogeant aux accords de branche plus avantageux.. Ce terme vague cache par exemple le refus d'être muté d'office à trous heures de chez soi. Dénoncer ces faits est légitime mais inacceptable pour les patrons. Il va falloir qu'ils revoient leur copie, mais aussi que les salariés cessent d'élire pour les représenter des créatures du patronat.
Cet été, une loi contre le séparatisme a été adoptée. Séparatisme, communautarisme, voilà ce qui nuit à notre universalisme républicain, nous dit-on. Mais les rupins sont-ils visés ? Cette piste peu explorée comporte trois passionnantes explorations au pays de l'entre soi.
La lutte des classes revient... par les riches!
à (ré)écouter sur Là-bas si j’y suis
Une manifestation internationale est prévue à Bruxelles, qui n'est pas en mesure de faire changer l'Europe telle qu'elle est d'avis. Mais il est probable que les manuels d'histoire du futur (s'ils sont bien faits) noteront ce jour 1 de l'an 1 de la remise en cause collective de la plus importante régression du statut des salariés depuis que le capitalisme existe. Il était temps.
Un capitalisme sans salariés, avec des travailleurs qui fournissent l'outil de travail, s'assurent eux mêmes contre tous les risques et ne sont payés que s'il y a du travail, quel capitaliste du XIXème aurait osé en rêver?
La multinationale de l'outillage de chantier ne s'est pas gênée en 2009 pour transférer de jour 300 travailleurs de nuit en leur sucrant une prime. 6 d'entre eux seulement ne se sont pas inclinés. Cela en dit long sur l'état des mentalités après 30 ans d'hégémonie libérale. Les pressions de l'encadrement étaient encore efficaces.
Après des années de procédure, Ô surprise, les 6 obtiennent réparation (250 000 euros en tout). A la place de Caterpillar le blog aurait fait le gros dos. Mieux vaut payer 250 000 euros à 6 que 75 000 000 d'euros à 300.
C'est compter sans l'arrogance de cadres vivant dans le meilleur des mondes de l'argent et sans l'intérêt d'avocats pour qui une procédure qui dure, c'est de l'argent qui tombe.
Caterpillar remet donc son sort (croyant que c'est celui des six) entre les mains de la Cour d'Appel de Chambery. Si cette dernière donne raison aux 6 elle établit une jurisprudence et en Cassation cela devient une sorte de loi.
Or depuis deux ou trois ans les décisions de justice ne sont pas toujours ce qu'elles étaient. Les juges rechignent de plus en plus à être les domestiques des puissants qui placent leur argent dans les paradis fiscaux. Le monde du travail obtient de plus en plus souvent satisfaction. L'intellectuel organique de la bourgeoisie en prend un coup aurait dit Gramsci.
Pour prendre un exemple historique, à partie de 1750 les rois n'ont plus trouvé à Montpellier aucun juge acceptant de condamner à mort un pasteur protestant des Cévennes. Et cela devant un arc de triomphe célébrant l'écrasement de l'hérésie.
Qui du blog ou des pessimistes aura raison, c'est l'avenir qui le dira. Le blog espère que ceux qui feront perdre une coquette somme à Caterpillar (nous parlons des cadres et avocats) découvriront ce qu'il en est lorsqu'on passe du côté des perdants.
Henri Ausseil
Le 16 octobre 2017 un millier d'élus de toute couleur et de responsables associatifs à l'initiative du maire communiste de Grigny, Philippe Riu ont signé un appel exigeant que les exclus de la République, c'est à dire les quartiers populaires , soient enfin entendus.
Quatre ans après le bilan n'est pas négligeable
Nous avons déjà parlé de Montreuil et de Mara foyer des travailleurs.
* Pour l’École le dédoublement des CP et CE1 ne parvient pas à compenser toutes les mesures négatives. Ce n'est pas du ressort des maires mais de Blanquer. Mais des cités éducatives apportant une aide scolaire ont vu le jour,non seulement à Grigny mais à Nîmes ou Clichy. 200 supplémentaires sont prévues. L'état doit verser la moitié des frais, c'est nouveau.
* Deux milliards ont été obtenus pour la rénovation urbaine à Marseille et ailleurs.
* Le rôle de promotion sociale du sport a été consolidé avec l'aide de fédérations.
* Jean Castex a réuni à Grigny les élus concernés. Un milliard d'euros ont été dirigés vers les quartiers populaires qui souffriront moins de la baisse des subventions d'Etat futures.
* sécurité et prévention restent les parents pauvres et continuent de servir de prétexte aux Zemmours grands et petits.
Le temps n'est pas aux pleurnicheries mais à l'action. Les élus communistes, partout, doivent se mobiliser même si le maire n'a pas signé l'appel de Grigny. Et c'est efficace quand ils le font.