Comme chaque fois que le mouvement social marque des points, les casseurs (parmi lesquels les policiers sont nombreux viennent présenter aux Français  à 20 heures le lot de vitrines brisées, de saccages et d'incendies susceptible  de créer la peur.  si on les arrêtait on aurait des surprises. C'est bien pourquoi on en attrape si peu.

    Ce n'st pas pour Macron un signe de force !

Suite a un problème de santé de l’intervenante, madame Zoulikha SIHADOU (mère de Nasser ZEFZAFI), la conférence du mercredi 02 mai 2018, à Montpellier, est reportée.

En apparence c'est comparer la carpe et le lapin. Quel profit tirer de gens qui ne produisent rien ?

Examinons de plus près la réalité  C'est dans les années 90 après des années de résistance insuffisante mais acharnée   , que le capitalisme rentier à triomphé en France

 Comparer 1990 et aujourd'hui est donc très instructif.

1990   2 500 000 chômeurs (beaucoup à la recherche d'un premier emploi et non indemnisés)

 2017  3 500 000 chômeurs soit 1 million de plus  avec une grosse différence. Il s'agit de plus en plus de  gens qui ont perdu leur emploi stable et rémunéré selon les conventions collectives.

Examinons maintenant le PNB français

1990 1275 milliards de dollars

2017  2570  milliards de dollars  soit 1295 milliards de plus. IL A DOUBLE.

Nul besoin d'être un économiste chevronné pour constater que 1295 milliard de plus ont donné 1 million de chômeurs de plus 

La délocalisation de centaines de milliers d'emplois s'est traduite par une croissance financière considérable faisant de la France la sixième puissance mondiale.

Examinons maintenant l'assurance chômage

34 milliards d'euros de dettes  sont présentés  comme insurmontables et exigeant  des  "réformes" cet à dire une baisse des indemnités.. Mais ce trou est le résultat d'une stratégie des entreprises  qui ont laissé  la collectivité financer les dégâts pendant qu'elles engrangeaient les bénéfices.

 Et  nous avons pris les chiffres officiels qui minorent le chômage et ne tiennent pas compte de la fraude et de l'évasion fiscale.

 Au terme de cet exposé, une conclusion s'impose : les chômeurs sont pour la rente à 14 % servie aux actionnaires un des moyens de faire du profit.

Et l'exploit le plus sensationnel c'est que c'est invisible  pour les victimes.

     Henri Ausseil

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Gattaz est plus lucide que bien des gens de gauche. Il comprend que Macron perd de l'influence dans les têtes.  il s'attelle donc à la reconquête.

  En d'autres temps il aurait invoqué le PNB. Mais il sait que c'est le chômage  que les Français et françaises redoutent. et il frappe fort exprès. Car il sait parfaitement que la croissance à l'occidentale est financière et ne s'accompagne pas de créations d'emplois. Pour lui "le million d'emplois créés est proche"

   Examinons donc les chiffres de l'INSEE. Pour 2017 le million se limite à 270 000. Et les 3/4 des créations  ont été le fait de contrats courts : CDD,intérim, emplois aidés. Et  beaucoup à temps partiel.

le Recteur d'académie au temps où j'étais secrétaire académique du SNES utilisait  les heures non payées aux enseignants à temps partiel pour fabriquer des postes. Une mère de famille (le plus souvent dans la réalité)  à demi service ne touchait qu'un demi salaire. L'autre demi service était récupéré comme un demi poste. Il ne s'agissait en aucune façon d'un demi-poste créé.C'est au fond la mère de famille qui le finançait par une amputation de son salaire.  Au total cette cuisine permettait 800 créations provisoires  chaque année. En juin ces postes provisoires  étaient supprimés , le nouveau total recalculé. La loi des grands nombres faisait qu'on  retombait sur 800. et le recteur annonçait 800 NOUVELLES créations de postes. Ce qui était une escroquerie.   Les CDD et intérims  sont des créations du même acabit. Si je supprime un interim le vendredi et que je le crée le lundi, j'ai créé un emploi. Le problème c'est que cela ne change rien au stock d'emplois réels.

50 000 vrais emplois (ce n'est pas rien)  pour un million annoncés il y a un gouffre. Pas étonnant qu'il soit si difficile de s'en apercevoir. Et on est à des années lumière des attentes. Gattaz s'égosille mais il est inaudible.

FO est née  d'une scission de la CGT financée par un syndicat américain à l'aube de la guerre froide. Ce fut longtemps, du temps de Bergeron, le syndicat chéri des patrons, raisonnable face aux énervés, signant des deux mains tous les accords.

  Puis sont venus des temps plus compliqués , en même temps que le capitalisme rentier diminuait ses cadeaux aux syndicats couchés. La CFDT a  remplacé FO, de plus en plus combatif. Mais Bergeron a laissé des traces. L'idéologie du contrat à la place du rapport de forces ne s'est pas évaporée.

  Le congrès de 2018 est probablement une étape décisive.  FO se fracture sur les ordonnances Macron, entre ceux qui espèrent toujours être le ver dans le fruit et ceux qui ont compris l'enjeu. Il n'y a rien de bon à attendre du nouveau stade du capitalisme.

 Ce qu'il en adviendra est inéluctable , même s'il est impossible de fixer une date. FO va rejoindre le rassemblement libérateur, avec les formes qu'il choisira. Bien stupide serait celui qui  lui fixerait des conditions.

    Henri Ausseil