En 2003 déjà , un accord CFDT-MEDEF avait pour but non avoué de diminuer le nombre d’intermittents en durcissant les conditions. Mais les intermittents se sont accrochés car leur métier est un métier de passion. Ils ont fait 10 000 boulots à côté pour vivre avant de pouvoir retrouver leurs heures.
En 2003 un comité de suivi comprenant des professionnels et des parlementaires a été créé. Il a proposé un système alternatif, solidaire, mutualiste, adapté aux métiers du spectacle, démontant les chiffres truqués du patronat. Les parlementaires socialistes y compris Rebsamen) ont validé en 2013 l’essentiel de ces propositions.
Puis est venu le temps du simulacre de dialogue social et de « l’accord » du 22 mars 2014 signé par la CFDT, FO et la CFTC mais qui reprend l’argumentaire du MEDEF en aggravant l’accord de 2003. Un reniement de plus , qui se heurte aux professionnels , dont la lutte remet en cause les festivals de l’été." La grève ou crève", telle est en fait l’alternative pour beaucoup d’entre eux. L’organisateur du festival de Maguelonne a lancé la contre-offensive et sera repris par beaucoup d’autres : cette grève serait illégale. Mais c’est l’accord du 22 mars qui est illégitime , et le PS est au pied du mur.