Ilaria Bifarini, de l'Université Bocconi de Milan redécouvre l'eau chaude.
- Le Royaume Uni (qui a choisi le Brexit) et la Suède ou la Pologne (qui font partie de l'Europe) ont des monnaies nationales. Mais elles sont du point de vue monétaire dans la situation de l'Italie. Leur état ne peut créer de la monnaie. S'il a besoin d'argent il emprunte aux banques privées qui elles mêmes ont obtenu des prêts à des taux faibles de leur propre banque centrale ! Le Royaume Uni, la Suède et la Pologne sont donc gouvernées par la dette comme l'Italie. Et leurs économies ne sont pas florissantes. Les dernières élections en Suède montrent l' estime des Suédois pour les socialistes et le droite qui les gouvernent. Et si la Catalogne devenait indépendante ce serait pareil.
- l'euro n'est qu'un instrument parmi d'autres du capitalisme rentier pour qui l'inflation (qui ampute la rente et le profit des actionnaires) est l'ennemi n° 1. Ce n'est pas l'Euro qui est la cause. Changer de monnaie en conservant la même logique ne changerait strictement rien.
C'est un débat CENTRAL qui nous concerne et dont seule la Grèce (avec des moyens très insuffisants) cherche à se dépêtrer dans l'indifférence de la gauche, ce qui prouve notre retard sur la question.. Pour ou contre l'Euro sans poser cette question est une fausse alternative populiste qui continuerait à nous mener dans le mur.
Rappelons qu'avant Giscard la France frappait monnaie et n'empruntait pas aux banques de manière obligatoire.. Et son économie ne s'en portait pas si mal.
Henri Ausseil