Au temps lointain où j'étais étudiant, je faisais les trajets Palavas-Montpellier  dans la vieille micheline qui remplaçait hors  saison le petit train. Une grande amitié a fini par naître avec un anarchiste réfugié que la France d'alors avait su accueillir, comme miroitier alors qu'il était journaliste en Espagne.. Ce qui n'allait pas sans conflits idéologiques entre nous. Il m'a raconté une histoire qui m'a profondément marqué. Sous la République le POUM , la fédération anarchiste ou une autre instance désobéissant au pouvoir central bourgeois il ne l'a jamais clairement explicité  où je l'ai oublié,l'ont chargé du "commissariat politique" d'une petite usine métallurgique barcelonaise  auto-gérée.

Et il a décidé de supprimer le paiement en monnaie, ce dont il était très fier. Chacun recevait une sorte de bon d'achat rigoureusement identique permettant de se procurer le nécessaire. C'était le communisme en action. Esprit pragmatique je l'ai poussé dans ses retranchements pour savoir comment ces belles paroles étaient mises en musique. Il m'a alors expliqué qu'il signait  le bon et apposait son tampon difficile à reproduire. Comme je lui faisais remarquer qu'il réinventait le papier monnaie que les Hollandais avaient inventé au XVIIème et les Chinois bien avant,  il n'était pas très content.

 Je dédie cette histoire à tous ceux qui rêvent de la  "fin des partis" tout en en inventant un nouveau.

   Henri Ausseil

En Italie aussi  ça bouge pour que rien ne change. Renzi se débarrasse du vieux PCI devenu PD puis rien du tout à l'image de notre nain soumis national. L'Olive (verte comme la jeunesse, symbole de paix sociale aussi)  est le nom de la nouvelle coalition de la droite et de la droite moins le quart, censée représenter l'avenir du peuple italien. Le problème  c'est que pour en extraire l'huile  c'est à dire la richesse il faut écrabouiller le noyau.  Un symbole  pour ce peuple  qui a vocation à être le noyau!. Un président noir n'a pas supprimé le racisme, un président jeune n'apporte pas des idées nouvelles s'il baigne dans les anciennes. Et c'est vrai des deux côtés des Alpes.

Les médias majoritaires se donnent du mal pour le camoufler, mais ce deuxième tour apporte  de nombreuses  réponse aux questions qu'on pouvait se poser.

    D'abord le danger Le Pen était  surévalué pour provoquer le vote utile. Mais la carte  de France est impitoyable. Les vieux pays industriels  (Pas de Calais, Ardennes, Est, Bittérois) dévastés par les délocalisations ont basculé vers l'extrême droite. La faute n'en revient pas à la classe ouvrière mais à ceux qui l' ont trahie.

   Ensuite le vote blanc et nul (4 millions !) a pesé , atteignant des taux  d'une grande signification politique. La mécanique de la bande des trois (droite, socio-libéraux, FN)  où le dernier nommé sert à faire élire l'un des deux autres au deuxième tour) commence à être perçue par les citoyens. Reste à la faire comprendre à ceux trop nombreux qui votent FN en croyant protester. Ce n'est pas en mêlant nos voix à celles des libéraux  au deuxième tour que nous y arriverons.

   Enfin l'extraordinaire manque d'enthousiasme des supporters , masquée par la profusion des drapeaux, sautait aux yeux. Tout reste possible aux Législatives, si nous avons la capacité de  créer de l'espoir.

    Henri Ausseil

Il est directeur de la sûreté à Lafarge directement impliqué dans les activités syriennes de  Lafarge avec Daech. Il a aussi été candidat FN derrière Wallerand de Saint-Just , un autre smicard, aux municipales. La main droite de Fifille guerroie contre l'islam, sa main gauche négocie avec les pires islamistes et terroristes. Et cela ne date pas d'aujourd'hui. Le parti de l'argent  serait combattu avec l'acharnement prévisible si ces corrompus accédaient au pouvoir!