L'action offensive de l'ASPRI permet des avancées considérables. Alors que les décideurs faisaient la sourde oreille depuis des années, ne répondant pas la plupart du temps aux sollicitations des associations, une réunion historique a eu lieu à la capitainerie du port de Pérols le 30 mai 2016. Une dizaine d'associations ont pu exprimer leur opinion devant les représentants (salariés , pas élus) du SYBLE, du SYMBO et du Département, c'est à dire les instances ayant en charge le problème des inondations. Seule manquait la Préfecture pour le volet sécurité.
D'après nos échos le débat s'est clarifié. Certains techniciens , malgré la langue de bois généralement employée, ont fini par cracher le morceau. Ils proposent et les élus décident, en fonction du coût et du nombre d'habitants concernés. Cela correspond hélas au constat : il n'existe aucun plan d'ensemble mais des interventions fractionnées qui reportent sur l'aval le surplus d'eau occasionné par ces interventions. Le Président de l'ASPRI s'est vu refuser l'accès à une étude récente , ce qui en dit long sur le chemin qui reste à parcourir pour obtenir la transparence. Confirmation a été donnée : les PPRI sont dirigés de Paris, et l'argent qui leur est consacré aussi. Une décentralisation très centralisée, choix libéraux oblige.
En face pour l'essentiel la clarté se fait. Les revendications précises sont mises sur la table , il est de plus en plus difficile de jouer au "ce n'est pas moi c'est l'autre" , sport favori des décideurs , inspirés peut être par notre Richard Gasquet. C'est aux populations qu'il faut s'adresser car les solutions existent pendant que les élus trouvent urgent de ne rien faire.