La bataille pour le référendum sur ADP commence dans la confusion apparente.
Le point de départ est une proposition de loi 2019-572 affirmant la nécessité de conserver les Aéroports de Paris dans le service public, Elle a été finalement acceptée non par un vote majoritaire mais parce qu'elle a obtenu les soutiens requis, pas tous de gauche. C'est la constitution qui l'exige. Et cette loi répond à une loi macronienne qui prévoit la privatisation.
Si nous y parvenons c'est le peuple qui décidera et non une majorité macronienne . Si c'était elle la privatisation ne ferait aucun doute
Un Front Républicain en résulte, tous les partisans du référendum ne sont pas de gauche. Ils ont tout de même pu faire un meeting commun.
Il ne s'agit en aucune façon d'un Rassemblement anti libéral puisque des politiques libéraux en font partie es qualité.
Examinons maintenant le problème de fond. Le libéralisme économique suppose l'affaiblissement du service public. Toute action qui s'oppose à la privatisation est donc une étape vers un renversement de cette orientation qui date des années 90.
Le NON de 2005 aurait pu le préfigurer. Nos adversaires, en brouillant les cartes sur le vote d'extrême droite en faveur du NON, ont réussi à faire croire à une majorité que le NON en était sali et rendu inopérant. L'opération idéologique a réussi pour notre plus grand malheur. Et les partisans du OUI sont toujours aux commandes.
Il est plus que temps d'inverser le raisonnement. On prend position non en fonction de qui est pour ou de qui est contre mais en fonction de la pertinence.
Après ce premier succès si nous y arrivons, d'autres luttes auront lieu et des clarifications se feront , n'en doutons pas. Si la droite traditionnelle revient au pouvoir son libéralisme prendra le dessus sur les habiletés politiciennes.
Le Rassemblement Anti Libéral, lui, doit rester ferme : c'est par une série d'avancées concrètes que l'espoir reviendra et les La Fayette qui se joignent au mouvement pour le freiner perdront de leur superbe.
Ainsi doit cheminer la multitude.
Henri AUSSEIL