Une chef d'entreprise qui ne songe qu'à son chiffre d'affaires témoigne sur internet
"Ourida Bouam, gérante d'une entreprise spécialisée dans les films de marquage pour l'impression, notamment dans le secteur des cosmétiques, estimait «très rassurant» le message adressé par Bruno Le Maire Un soutien de membres du gouvernement à des entreprises se sentant seules face à l'ultimatum des autorités américaines, d'autant plus important que dans le cas de cette crise, c'est le monde politique qui est venu se mêler à celui des affaires. La plupart de nos clients appartiennent à des fonds de pension américains. C'est quand même un très gros marché, 80 millions d'habitants, une population jeune, féminine, consommatrice»"
Pourquoi les banques obéissent à trump
"Les banques internationales particulièrement exposées au système financier américain et ne peuvent se permettre de perdre leur accès au marché américain, ainsi qu'à toute opération libellée en dollars. Toutes gardent en mémoire l'amende record de 8,83 milliards de dollars infligée en 2014 à la BNP par les autorités américaines pour violation d'embargo américain. Un sort partagé par d'autres banques françaises (Société Générale, Crédit Agricole) et européennes (ING, Crédit Suisse, Deutsche BankDes banques pour lesquelles le Commissaire européen à la Stabilité financière, Valdis Dombrovskis, a lui-même admis que la mesure de blocage de l'UE serait d'une aide limitée."
Ceux qui bravent Trump
«Les Chinois sont beaucoup plus pragmatiques que nous. Il y a longtemps qu'ils ont compris qu'il fallait travailler avec leur monnaie et qu'ils ont commencé —avec les Russes, avec les Iraniens et cela fonctionne. Le dollar n'est pas une monnaie de singe… mais bon, ça commence à l'être…»
Les Suisses, commercent sans grand encombre avec la République islamique. Notre voisin helvète est resté monétairement souverain (franc suisse) et par la même occasion économiquement indépendant. Une concurrence moins exposée que les Européens aux diktats de l'«ami» américain, ce qui n'a clairement pas fait les affaires des compagnies françaises.
L'enjeu
«Ce sont des marchés difficiles, là-bas, car après les sanctions américaines de 1979, les Iraniens se sont tournés vers des marchés low-cost pour s'approvisionner, comme la Chine. Peu à peu d'autres concurrents, comme les Japonais ou les Suisses ont contourné ces sanctions.
Pourtant, les grands groupes ne créent pas seulement de l'activité en Iran, mais également en France. l'usine PSA de Sochaux produit pour l'Iran"
Un rapport de force que n'est pas près d'assumer le Président français, qui déclarait le 17 mai que toute «guerre stratégico-commerciale» avec les États-Unis serait contre-productive.
L'Europe et pas seulement la France est au pied du mur. Les paroles terribles sont du vent non accompagnées de mesures. C'est une capitaliste qui le dit.