Un seul pays du monde subit, depuis plus de 50 ans, des sanctions unilatérales les plus injustes, les plus sévères, et les plus longues.
Ce pays c’est Cuba, et ces sanctions sont le fait d’un pays, les Etats-Unis, le plus puissant du monde économiquement et militairement.
Ce blocus économique, financier, et commercial, car il faut l’appeler ainsi, alors que certains le nomment, à tort, embargo, est imposé à Cuba par les Etats-Unis, et il s’applique avec une constance et une sévérité sans précédent, non seulement dans les relations entre Cuba et les Etats-Unis, mais aussi de manière extraterritoriale, affectant donc tous les échanges que Cuba souhaite réaliser avec les autres pays du monde.
Quels sont les motifs et les justifications de ce blocus qui bafouent toutes les règles internationales validées par tous les pays du monde ?
Elles ont évoluées dans le temps, mais la constante est que Cuba a conduit, par les luttes victorieuses de son peuple, une révolution, qui a amené un gouvernement socialiste par le peuple et pour le peuple, et qui a banni un système où le capitalisme est roi, avec la concentration des richesses entre quelques personnes.
La doctrine du blocus, exprimée par Monroe à la fin du XIXe siècle et début du XXe pour le droit d’ingérence, était d’affamer le peuple cubain, de créer la misère et ainsi de générer une révolte de la population cubaine qui renverserait la révolution.
C’est un échec pour les Etats-Unis, comme l’a reconnu Barack Obama lorsqu’il a rétabli les relations diplomatiques entre les deux pays. La population cubaine a réussi à résister malgré les lourdes contraintes pour son développement que lui impose ce blocus.
Les Etats-Unis ont été jusqu’à inscrire dans leur loi les modalités de ce blocus. Ainsi la loi Helms-Burton en 1996 interdit à n’importe quelle personne ou entreprise dans le monde d’avoir des échanges avec des biens américains qui ont été nationalisés dans les années 1959-1961., avec, la loi le prévoit, des sanctions devant les tribunaux états-uniens. Cette loi renforçait le caractère extraterritorial de la loi Torricelli de 1992 qui avait déjà pour but d’isoler Cuba du contexte économique mondial.
Les progrès dans les relations bilatérales réalisés sous l’administration de Barack Obama, ont connu leur premier revers lorsque le président actuel de ce pays a signé, le 16 juin 2017, le « Mémorandum présidentiel de sécurité nationale sur le renforcement de la politique des États-Unis envers Cuba ». Le texte entérine, parmi ses objectifs, l’intensification du blocus économique contre l’Île.
Dans cette même perspective, en novembre de la même année, les Départements du Commerce, du Trésor et d’État de ce pays ont publié de nouvelles règles et dispositions pour la mise en application du Mémorandum. Ces mesures ont limité encore davantage le droit des citoyens nord-américains de se rendre à Cuba et les possibilités pour le secteur des affaires de ce pays de faire des affaires sur l’Île.
À cette fin, ils ont établi une liste de 179 entités cubaines avec lesquelles il est interdit aux institutions et aux personnes physiques ou morales étasuniennes d’effectuer des transactions.
Au cours de l’année écoulée, Cuba a chiffré les pertes causées par ce blocus à près de 4 321 200 000 dollars….
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