Examinons ce qui changerait avec Biden au plan international.

Il  annonce  une volonté de rétablir le dialogue qu'on peut considérer comme positive

• Il veut   revenir dans l’accord sur le nucléaire iranien, "en prolongeant la date butoir." et se dit déterminé à «réparer» une relation endommagée entre les États-Unis et ses partenaires européens. «Vis-à-vis de l’Europe, il y aura une main tendue, puisque les relations ne sont plus très bonnes. Il  souhaite augmenter le nombre de soldats en Allemagne pour repartir sur de bonnes bases avec les Européens . 
• ​Il entend réintégrer et rétablir la place centrale des États-Unis dans les grands organismes internationaux tels que l’Organisation mondiale de la santé et l’Organisation mondiale du commerce,

Mais on peut aussi l'interpréter comme un retour à l'hégémonie américaine

• Revigorer l'alliance atlantique, faire comme si rien n'avait changé en Iran rejoint ce qu'il a dit Sur Israël et le Proche-Orient. Il a déjà expliqué devant l’AIPAC  [lobby américain visant à promouvoir les intérêts d’Israël, ndlr] que les choses resteraient comme Trump les a mises en place», Pas de changement donc au niveau de la reconnaissance de Jérusalem ou du déplacement de l’ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem. De même pour les accords signés récemment entre Israël et les Émirats arabes unis et Bahreïn Même chose pour la Chine. Et la Russie.

Donc, si on peut attendre des préoccupations "humanitaires" au niveau des déclarations,   , lorsqu'il veut soutenir les Ouïgours par exemple on peut y voir la continuation de Bush et Obama au Tibet et à Hong Kong ou Taïwan, c'est à dire l'affaiblissement de la Chine.

Donc  une posture différente avec peu de changements sur le fond.  Le blog, par contre voit un grand changement dans les rapports de forces mondiaux dont paradoxalement Biden  ne semble pas avoir conscience.   Revenir à avant Trump est impossible car la Chine, la Russie et l'Iran ne le souhaitent plus, l'hégémonie incontestée n'existe plus. Tous les Occidentaux devraient le comprendre. Le temps des leçons au monde  accompagnées de tant de malheurs est terminé.

Même si vous ne parlez pas l'espagnol vous êtes à même de lire le  triomphal résultat définitif 53 %  pour Arce  , de source bolivienne, ce qui est tout de même le moindre des choses. A noter que les sondages  avant l'élection, sous influence.  annonçaient un résultat  serré.

Le résultat final ne nous est pas encore connu mais la consultation des sites de langue espagnole ne laisse pas planer le doute. L'écart est de 20 % entre Arca  à  50 %   environ  et le candidat de droite, un troisiéme larron de "Croyons"( Créémos)   obtenant 15%. La constitution bolivienne prévoit  que si un candidat aux présidentielles obtient  plus de 40 % des voix avec au moins dix points d'avance sur celui arrivé en deuxième position, il n'y a pas de deuxième tour. La droite extrême a d'ailleurs reconnu sa défaite, les réseaux sociaux de droite laissant éclater une haine à la hauteur de la désillusion.

   Ce résultat prouve amplement que la mise à l'écart de Morales était un coup d'état programmé de l'étranger, et que la courte période de gouvernement de la droite n'a pas convaincu. 

  La poussée des évangelistes, comme au Brésil est inquiétante.

Deux nouvelles montrent le désir de négocier  de Trump sous les apparences du va-t-en guerre.

  *  " En échange du gel de l’arsenal nucléaire russe, les États-Unis sont prêts à proroger le traité de réduction des armes stratégiques New Start «pour un certain temps", a annoncé ce 13 octobre l’envoyé spécial de Trump chargé du contrôle des armements Marshall Billingslea.    C'est inacceptable pour les Russes puisqu'ils seraient les seuls  à faire un sacrifice. Mais c'est tout de même une inflexion par rapport à l'unilatéralisme.

 * La Russie réintègre la commission des droits de l'homme à l'ONU, ce qu'on peut interpréter   comme un geste occidental apaisant  dans la deuxième  guerre froide.

 D'autres  gestes plus conséquents suivront probablement si notre analyse est correcte.  Plutôt que des épées de bois de matamore c'est à dire des menaces qu'on ne peut plus mettre  en pratique, adopter la tactique du renard de la Fontaine :    les raisins  de l'hégémonie inaccessibles sont trop verts et bons pour des gougeats. Si cela éloigne une troisième guerre mondiale c'est une bonne nouvelle.

Ces aimables personnes n'ont pas le visage horrible du monstre cinématographique. Elles aiment leurs animaux et leurs domestiques même noirs ,  défendent leur famille et savent se tenir en société. Les qualifier de monstres ne va pas de soi.

  Pourtant cette garde  rapprochée de Trump a sur le monde des idées arrêtées, America First, que les pauvres aillent se faire voir, nous sommes les gendarmes du monde, attaquer le profit c'est attaquer dieu. Et c'est elle qui est au pouvoir. Même si elle n'en est pas directement l'auteur, elle porte la responsabilité des maux causés par la politique qu'elle met en oeuvre. Donc ces gens là sont des monstres mous aspirant à devenir durs.