PCF Littoral,
"entre Lez et Vidourle"
Lattes-Grande Motte-Lansargues- Mauguio-Palavas -Pérols
Signe des temps le Brésil ose avoir une politique africaine. Cela n'est plus réservé à l'Occident. Il va se battre pour faire effacer la dette qui écrase la plupart des pays africains ou du moins la réduire significativement. La montée des pays émergents bouscule les habitudes. La dette n'est pas une fatalité, les intérêts du capitalisme rentier ne sont pas les intérêts de l'humanité.
L'Association des États du Sahel (AES) formée pour le moment du Niger, du Mali et du Burkina mais appelée à se renforcer souhaite créer une monnaie commune. Pour l'Occident et particulièrement la France ce serait un désastre car la monnaie actuelle est le franc CFA géré par le Trésor français et arrimé à l'euro et au capitalisme mondialisé. L institution financière prélèverait 65% des recettes des exportations , ce qui fait que les pays ne toucheraient que 35% restant selon les partisans de cette création.
Le blog depuis longtemps pense que c'est inéluctable si les pays d'Afrique veulent être indépendants. La stupidité de nos dirigeants accrochés à leurs privilèges le rend possible et une aide discrète de la Chine ou de la Russie aussi.
L'histoire s'accèlère.
Un évènement d'une incalculable portée se produit en Afrique. L'Afrique du Sud , en dehors de l'ONU, dans le cadre de la Communauté de développement de l’Afrique australe, envoie 2.900 militaires dans l'est de la RD du Congo pour combattre les chefs de guerre qui pullulent depuis des décennies , approvisionnés en armes par on ne sait qui , qui ont réussi à s'emparer de plusieurs localités dans la province du Nord-Kivu.. . Non pour séparer les combattants mais pour combattre aux côtés du Congo. L’opération prendra fin en principe le 15 décembre 2024 . L'Afrique prend son destin en main.
Les autorités congolaises accusent le Rwanda voisin d'aider les rebelles. Le Conseil de sécurité de l'Onu a condamné lundi, lors d'une réunion d'urgence à huis clos, l'"offensive" de la rébellion lancée le 7 février dans l'est de la RDC, près de Goma. C'est aussi avouer son impuissance puisque la réponse ne vient pas de lui.
Des affrontements ont eu lieu le 9 février lors des manifestations au Sénégal pour protester contre le report des élections. Des foules de jeunes sortis dans les rues ont brûlé des pneus et bloqué plusieurs artères de la capitale. La police a eu recours au gaz lacrymogène.
Vendredi soir, les forces de l’ordre sénégalaises ont dispersé les manifestations de l’opposition qui protestait contre le report annoncé de l’élection présidentielle du 25 février.Un étudiant Gaston Berger est décédé après avoir été blessé durant les manifestations.
Ces appels à manifester ont été lancés à travers les réseaux sociaux depuis que Macky Sall a annoncé le 3 février sa décision de reporter les élections présidentielles à cause de la "confusion" avec des candidats. Le parlement a approuvé le report des élections au 15 décembre et a prolongé le mandat du Président qui devait se terminer le 2 avril.
Une réunion ministérielle d'urgence de la CEDAO a été convoquée jeudi à Abuja pour examiner la décision prise par le Burkina Faso, le Niger et le Mali de se retirer du bloc régional.
Il en est sorti un chœur de lamentations‘’S’il y a un moment où la CEDEAO doit être ensemble, c’est bien maintenant!... Nous pouvons relever efficacement les défis communs qui transcendent les frontières nationales: le changement climatique, l’extrémisme violent, la migration et la criminalité organisée, pour n’en citer que quelques uns”.
‘Que ne le disaient-ils plus tôt, au lieu d'imposer des sanctions inéfficaces , à la demande de la France.
C'est en tout cas la thèse de Ndongo Samba Sylla dans l'Humanité, propos recueillis par Benjamin König. Mais il va bien au delà du coup d'état et de la légalité. Pour lui "de 1960 à 2023 quand on regarde tous les dirigeants de la zone CFA, AUCUN n'a œuvré pour l'autonomie de son pays". Ils ont pourtant été élus "légalement". "Les élections dans les pays africains sont là pour donner un vernis de légitimité." Et le pétrole découvert (Small est ingénieur géologue) est un élément d'explication.
Le blog se voit conforté dans sa vision des coups d'état militaires du Mali, du Burkina et du Niger. Ils sont destinés à rendre l'indépendance effective, non à maintenir le néo colonialisme. Cela ne signifie pas que leurs auteurs soient tous exemplaires.
La seule chose qui nous surprend c'est l'absence de réaction de masse du peuple sénégalais qui pose une autre question. Les candidats opposés à Small valent-ils mieux que lui ?
Le secrétaire d'Etat Tunisien chargé de la transition énergétique, Wael Chouchane a inauguré, lundi après-midi, la première centrale solaire photovoltaïque à Djerba.
Cette centrale modeste de 1 MW fournira de l'électricité à 500 logements moyennant un coût d'investissement de 3 millions de dinars. Elle s'étend sur une superficie de 1,5 hectare, est composée de près de deux mille panneaux solaires d'une capacité de 510 watts.
Selon la société le prix de vente de l'électricité sera fixé à 200 millimes alors que le coût de la production de l'électricité à partir du gaz naturel atteint 300 millimes.
. Cela vise la réduction du déficit énergétique qui a atteint 50% . L'amélioration de l'indépendance énergétique et la réalisation de l'objectif de production de 35% de l'électricité, à partir des énergies renouvelables d'ici 2035, nécessite près de 5000 mégawatt. Les appels d'offres relatifs aux nouveaux projets portent actuellement sur 1700 mégawatts dont un projet portant sur 500 mégawatts, un autre de 100 mégawatts à Metbasta et deux projets de 50 mégawatts à Tozeur et Sidi Bouzid en cours de finalisation.
Espérons que c'est l'occident qui a compris que la Tunisie a plus besoin d'électricité que de dettes aux banques occidentales. Mais nous en doutons.
Il est bien difficile pour le blog qui ne dispose que d'informations orientées de porter un jugement sur ce qui se passe au Sénégal. Le président Sall en place, c'est un fait assuré, se maintient par un coup d'état. Il diffère du Niger, du Burkina et du Mali. Les militaires avaient chassé le président élu. Ici comme pour notre Napoléon III c'est le Président élu qui se maintient au pouvoir en violant la Constitution.
Pourquoi?
Telle est la vraie question. Le Sénégal était avec la Côte d'Ivoire et le Maroc pour la France et l'Occident en Afrique l'équivalent d'Israël au Moyen Orient. L' allié le plus fidèle. La bronca occidentale laisse supposer que Sall a la velléité de changer de camp. Mais l'inverse est possible aussi, la crainte de l'arrivée au pouvoir d'un candidat de rupture avec le néo-colonialisme..
Seul l'avenir nous dira quelle est la bonne option. Mais la montée des pays émergents rebat les cartes à une vitesse stupéfiante. Et toujours au détriment de l'Occident qui refuse de comprendre pourquoi.
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