Remy Lefebvre a un mérite que n'ont pas la plupart de ses collègues. Il n'a pas la religion des pourcentages et pense qu'une même personne peut émettre des votes contradictoires selon les élections,  que le local et le national ce n'est pas la même chose. Il a bien raison.

Il n'est pas exempt lui même de contradictions.  Il considère que la gauche à 30 % a baissé par rapport aux 28 %  de Hollande seul en 2012. Mais il a précédemment expliqué qu'une partie des Hollandais ont migré vers Macron.  Baisse ou clarification?

 Nous le suivrons lorsqu'il explique que le charcutage des circonscriptions avantage la droite.  Mais si la droite est divisée et la gauche rassemblée bien des choses deviennent possibles.

  Une de ses affirmations est de loin la plus importante et nous partageons ses analyses. Le vote utile s'est porté sur Mélenchon, non  sur Hidalgo. Désormais  il faut être contre le libéralisme pour convaincre, c'est un immense pas en avant. Et lorsqu'il scrute le vote des Hauts de France il pose un autre problème. Mélenchon n'est pas le candidat de la lutte des classes et l'effacement du PCF a ouvert la voie à Le Pen et non à lui.

 Sans le parti (pas seul) qui porte la lutte des classes contre le populisme  il manquerait quelque chose : on aura du mal à rassembler plus. Vouloir le minorer serait donc une grave erreur.

Selon le Travailleur Catalan, à l'initiative du PCF les partis de gauche et écologistes (à l'exception de FI  mais comprenant donc le PS) sont parvenus à un accord, qui n'allait pas de soi il y a deux mois. Dans les Etats Majors  des verts et du PS des têtes ont désenflé... FI exige un accord national impossible car s'entendre avec la fraction du PS qui a choisi Macron n'est demandé par personne.   Le PS ne peut être accepté qu'en fonction de son attitude locale observée par tous pendant la législature.

Si le but est de remplacer le PS cela se comprend, mais le blog pense que c'est un calcul erroné. Si le but est de réussir les Législatives donc de rassembler le plus possible, cela devient un obstacle , que nous avions prévu si d'autres   têtes enflaient.  Nous n'en sommes à vrai dire qu'aux préliminaires. A suivre.

Le blog  qui se souvient de Hollande grand ennemi de la finance avant d'être élu n'est pas dupe. Il va falloir se battre pour l' enseignement et les retraites. Mais cela devient possible en confrontant  Macron à ses promesses.

 Cherchez quel candidat de droite a fait de pareilles promesses à la veille du second tour : aucun.

Les temps changent et malheureusement pas vraiment   encore  suffisamment grâce à la gauche. C'est ce qui est dans la tête des Français et françaises qui change, quel que soit leur vote.. Il va falloir  désormais essayer de comprendre pourquoi 35 % des voix se portent sur l'extrême droite dans ces conditions. Nos erreurs y sont pour quelque chose, ou plutôt elles nous empêchent d'en tirer partie et de tenir enfin nos promesses. Les législatives pourraient être la première étape de la reconquête.

Adrien Quatennens de la France insoumise, sur deux pages de l'Huma donne une opinion probablement pesée à la balance de bijoutier..

On y sent  en musique de fond le désir d'attribuer à Mélenchon toutes les voix  qui se sont portées sur lui, et donc d'établir un rapport de forces à gauche. Ce n'est pas le meilleur du propos.

Cette affirmation paraît dirigée plus contre les verts et le PS pour le cas où leurs revendications seraient excessives que contre le PCF coupable de candidature.. L'atlantisme de Jadot est brocardé.

La volonté de bâtir une majorité pour gouverner est proclamée, ce qui fait reculer la crainte de la tendance hégémonique et avec le PCF un réchauffement s'esquisse, qui a besoin d'être confirmé.

Ce serait enfin une bonne nouvelle pour la gauche. Une centaine de députés  de la gauche  opposée dans la clarté  à Macron,  au lieu d'une trentaine, et Macron n'aurait plus les coudées franches.  En tout cas c'est l'avis du blog.

Si tout le monde est respecté. Dans l'Hérault les nouvelles seraient plutôt bonnes.

 D'après "Le Parisien",  Mélenchon doit prendre "dès cet automne" la direction de la fondation La Boétie. Créée en septembre 2020, cette structure est affiliée à la France insoumise et sert de think tank. Elle préfigure ce que sera la fondation de la France insoumise : à la fois un lieu d’élaboration intellectuelle de haut niveau et un outil d’éducation populaire", peut-on lire sur son site Internet.

Il a laissé entendre, dans son discours de dimanche soir, qu’il mettrait un terme à sa carrière politique active.

L'horizon pourrait en être éclairci pour les législatives. En effet cela prouverait qu'il n'est pas à l'origine du vote utile, même s'il a  été heureux d'en bénéficier,  et que la tentation de l'hégémonie à gauche  n'était pas dans ses intentions. Des accords mutuellement profitables pourraient en être facilités.

il sortirait certes en beauté mais surtout en ouvrant des perspectives au lieu de les fermer.

Tout ceci reste bien entendu à confirmer.