A la télé le débat sur l'ISF se réduit à la comparaison du patrimoine de Mélenchon et des ministres. Le postulat implicite  c'est que lorsqu'on  n'est pas riche on ne défend pas les riches et que si on n'est pas pauvre on ne défend pas les pauvres.

 Cette argutie ne résiste pas une minute à la réalité historique. Les biens des esclavagistes romains ou grecs étaient gérés par des esclaves. La police à Athènes aux mains des puissants état appliquée par des esclaves à d'autres esclaves.

  Colbert ministre tout puissant de la gloire de Louis XIV n'était ni noble ni riche avant de se mettre au service du roi et de la noblesse.  Une fois en place il s'est certes rattrapé  comme tant de ministres modernes, mais il a commencé comme sous fifre de Mazarin dans les basses besognes des bâtards du roi  et d'escroc légal  pour le compte du grand Cardinal  (qui n'était pas riche non plus avant d'accéder  au ministère.)

    A l'inverse les Gracques patriciens romains très riches ont soutenu la lutte des pauvres romains devenus esclaves pour dettes. Il l'ont payé de leur vie. Marx qui a ébranlé le capitalisme n'était pas pauvre.   Jaurès n'était pas pauvre, Lénine ou Robespierre non plus. Picasso était riche de la valeur de ses tableaux.

    Les choix politiques ne sont déterminés par la place dans la société que STATISTIQUEMENT.  La classe ouvrière est plus à gauche que les notaires . Individuellement c'est une autre affaire,  Comme l'âge moyen de la mort  établi à 84 ans n'empêche pas des morts en pleine jeunesse.

 Mélenchon a eu tort de se prêter  un tant soit à ces jeux ridicules en énumérant son patrimoine. Il n'a pas à se comparer aux domestiques de la finance puisqu'il n'en est pas un. Eux auront l'occasion comme Colbert d'arrondir leur  patrimoine et de l'abandonner lorsqu'ils mourront comme tout le monde.   Evitons de nous rabaisser à leur niveau.

   Henri Ausseil

On avait parlé de non lieu mais le milieu judiciaire comme on dit ouvre le parapluie. C'est tout simplement les délais de prescription (fixés par la loi) qui ont sauvé Ferrand.

  Si vous êtes un voleur qui a de bons avocats et des appuis, faites traîner dix ans , vous finissez par être innocent.

Sont intervenus Anton Salman, Maire de Bethléem ,Elias Sanbar ambassadeur de Palestine à l’Unesco Ayman Odeh, Porte-parole de la Liste Unie au Parlement israélien, Martine Brizemur, Amnesty International France , Adam Aloni, BTselem ONG israélienne de droits de l’homme  Hassan Albalawi diplomate à la Mission de Palestine à Bruxelles ,Patrick Le Hyaric, Eurodéputé , Philippe Daumas, spécialiste du mandat britannique en Palestine   et Robert Kissous pour l'association France-Palestine solid&arité.

Alors  que Salah Amouri entame son 53^ème jour de détention arbitraire, Montpellier a retrouvé tout au long d'une journée magnifique les grandes heures de  solidarité envers un peuple opprimé.

Que les absents se rassurent une vidéo en cours de réalisation leur permettra de revivre cette journée   rare  et de soutenir une cause juste

 Rappelons les faits   : lorsque  Ferrand était Directeur général des mutuelles de Bretagne, avant sa résistible ascension , sa mutuelle a  choisit l'offre de   sa compagne  dans un appel  visant à trouver de nouveaux locaux.

 Les locaux en question  n'existaient pas !  La compagne de Ferrand crée à toute vitesse  une société immobilière qui obtient des prêts grâce au succès de l'appel d'offres et achète un immeuble vaste mais en mauvais état.  Les locaux achetés doivent être rénovés. Qu'à cela ne tienne, les  vaillantes Mutuelles de Bretagne donnent 184 000 euros.

   Résumons : une SCI sans moyens  appartenant à la compagne de Ferrand dispose désormais grâce à des fonds qui ne lui appartiennent pas  et sont en principe destinés à la santé des Bretons d'un patrimoine conséquent dont la valeur est multipliée  par trois  mille. Il paraît que le personnel travaille dans de meilleures conditions , mais il apparaît aussi que des gens dont la fortune multiplie par 3000 en quelques années sont tout de même les principaux bénéficiaires.

   C'est ce brillant élément  qui est président de l'Assemblée  Nationale.   En octobre 2017  en catimini  un parquet qui relève du ministre et donc de Macron  prononce le non lieu ( c'est à dire l'absence de preuves qui évite le tribunal) . et Ferrand pourra contribuer à moraliser  la politique française.  Une preuve de plus de l'impunité de la délinquance  financière.

La chronique de Jean-Emmanuel Decoin  (Huma du 13 octobre)  nous donne à voir une chose rare : les confessions d'un chien de garde, chargé de rédiger (du moins le croyait-il) les discours de Hollande.  Pierre-Louis Basse , fils de communiste a donc écrit une chronique sur cette période de sa vie, le flâneur de l'Elysée. Ducoin en dit le plus grand bien,

   En réalité "les nuques" d'Orsenna  rédacteur   des discours de Mitterrand (du moins l'a t-il cru lui aussi) et les souvenirs de   Debray   "conseiller" de Mitterrand pour l'Amérique latine  auraient pu servir de leçon à Basse, mais il est vrai qu'il faut toujours faire sa propre  expérience.

   Il est  (comme Debray et Orsenna ) arrivé avec ses illusions.  Il est possible de changer les choses de l'intérieur, dans les coulisses de l'ultrapouvoir.  Puis ses écrits ont été biffés, reformulés, , démembrés par des énarques rompus  à la pratique du chien de garde. Il ne les reconnaissait plus. Il manquait de souffle. entendez par là  qu'il manquait  d'enthousiasme  pour convaincre les Français  de l'excellence du libéral socialisme.

  Son livre qu'on nous annonce cruel et jamais méchant  est probablement destiné à expliquer cette chose inexplicable : pourquoi avoir accepté si longtemps de participer au théâtre du pouvoir ? Il ne sera ni le premier ni le dernier à se poser cette question.

  Pour le blog une chose est sûre, tous ceux qui ont rêvé, rêvent et rêveront d'être "le ver dans le fruit" devront un jour se soumettre ou se démettre. C'est toujours la pomme qui gagne.