Pouvoir se fier à des sondages sérieux, c'est un enjeu démocratique

C'est ce que dit un collectif de sondeurs dans une tribune libre ... du Monde , grand  commanditaire de sondages foireux, en cherchant de fausses solutions.

  C'est que le succès de Trump et du Brexit  n'ont pas été prévus, excusés du peu !  Il y a crise de crédibilité

  Nous allons les aider dans leur réflexion.

      D'abord le résultat d'un sondage dépend beaucoup de la question posée.  Un sondage fermé (les noms des candidats sont donnés sans autre choix possible)  ne donne pas une photographie de l'opinion mais une photographie de ce qui est dans la tête du sondeur (ou du donneur d'ordre , celui qui paie). Derrière le sondage se cache le bourrage de crâne qui "guide" le sondé dans ses choix et recherche la prédiction orientée.

    Un sondage pour être démocratique doit donc poser des questions ouvertes, le sondé ayant le choix de la réponse. Les résultats seront  peut être confus (non résumables dans un titre choc) mais feront apparaître les véritables clivages d'opinion, ce qu'un avis sur Fillon, Hollande, Juppé, Sarkozy ou Macron ne peut faire puisqu'ils ont le même avis sur l'essentiel.

    Nous suggérons donc que le profil  de candidat souhaité fasse l'objet d'une étude sérieuse ;  par exemple avis sur l'évasion fiscale, avis sur l'accumulation du profit d'un côté et de la misère de l'autre, avis sur la politique extérieure de la France qui aide les islamistes "modérés" en Syrie, avis sur la raison pour laquelle les assassins du Bataclan et d'ailleurs sont Français en posant aussi la question subsidiaire : quel candidat correspond  à l'avis donné, quelles solutions sont préconisées ?  Non pas des questions isolées donc (où la bonne conscience peut s'étaler, masquant la réalité de la pensée)  mais un REGROUPEMENT, parce que lorsque quelqu'un vote (ou refuse de voter) c'est pour une multitudes de raisons.

  Enfin   le nombre des  non réponses  ou des réponses non retenues devrait  être publié alors qu'on fait croire que tel candidat a tel pourcentage , alors qu'il s'agit de la proportion de ceux qui se sont prêtés à l'exercice et non de l'ensemble des Français.

   La sociologie (base des sondages ) est un sport de combat. Bourdieu l'a énoncé  et il avait bien raison !