PCF : des élus pour quoi faire ?

Notre élu régional Nicolas Cossange, dans une tribune que nous avons relayé dans ce blog mettait en garde nos élus : ne nous trouvons pas entre le marteau de l'austérité et l'enclume de la gestion.

L'exemple du Pont du Gard dont notre camarade Malaveille est président est un exemple à méditer. Nous nous basons ici sur son interview parue dans la Marseillaise. Il doit faire face à une baisse chiffrée en millions de la dotation départementale et envisage d'autres ressources pour compenser. Certes nous adhérons à son discours sur la nécessité de protéger ce joyau des appétits privés. Mais il y a gros à parier que les "ressources nouvelles" impliqueront une hausse du billet, une baisse des avantages familiaux qui favorisent l'accès des enfants et l'entrée d'une façon ou d'une autre des capitaux privés, dont nous savons qu'ils ne sont en rien désintéressés. Et le Président devra assumer la responsabilité de tout ça.

L'absence de critique (dans l'interview) de cette baisse de dotation nous a aussi interpellés. Nous la rapprochons d'une campagne électorale qui voulait "garder le Gard à gauche". Si on entend par là que l'addition des élus PS, PCF, verts est majoritaire oui, le Gard est à gauche. Mais une majorité qui prive le Pont du Gard de quelques millions conduit-elle une politique de gauche ? C'est l'application d'une des règles du libéralisme austéritaire.

Que le lecteur ne se méprenne pas. Cette tribune n'est pas un tribunal. La plupart de nos élus sont dans le même cas, gérant comme ils le peuvent la commune, le département ou la Région à leur niveau de responsabilité. Il s'agit d'avoir une réflexion sur la question : à quoi servent -ils ? A Montpellier nous avons combattu la ligne qui consistait à gérer honnêtement pour le plus grand intérêt de la ligne Frêche sociale-libérale, ce n'est pas pour l'accepter dans le Gard. Un élu futur devrait prioritairement s'appuyer sur les luttes, sans abandonner le terrain de la gestion, mais en dénonçant constamment les vrais responsables des dysfonctionnements.

Des discussions âpres à venir pour le Congrès , s'il est à la hauteur des enjeux.

Henri Ausseil